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Et la MORT partit en vacance… (partie 4)

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(suite de l’épisode 3)

Le choc fut énorme de voir tout d’un coup le réseau se réanimer simultanément partout jusque dans les zones les plus reculées de la planète après ces quarante jours passés dans le désert des communications. Sur tous les écrans à l’unisson, du plus petit téléphone portable aux plus gros ordinateurs, éclata une musique jamais entendue changeant au rythme d’un flamboiement de couleurs encore jamais vues. Et puis le tout fut comme absorbé dans un vide avec un mouvement de succion laissant les écrans dans un noir aussi attirant que le vertige au dessus du vide. L’humanité crut à nouveau à la panne généralisée. Il y eut des cris et il y eut des larmes. 

montage T-Bear

Et puis tout d’un coup, dans un hurlement d’avion de combat, venue d’un minuscule point central, la pomme multicolore mais entière de Apple jaillit pour envahir tout écran. De chaque côtés, un serpent traversé par une épée à têtes de morts se tortillait dans d’ultimes spasmes. Alors, des lettres jaillirent l’une après l’autre pour écrire dans toutes les langues connues et inconnues, suivant la compréhension de chacun : C’EST FINI. Soudain, à ahurissement général émergea la tête de Steve Jobs, sereine, souriante. Il prit immédiatement la parole et tous l’entendirent dans leur langue respective.

Steve-Jobs-mosaique« Humains de tous les sexes, de toutes les races, de toutes les nations, Humains mes soeurs et mes frères, je suis revenu d’entre les morts pour vous annoncer la plus incroyable, la plus fabuleuse des nouvelles  ! «  Pause.

À le voir comme s’il était vivant, une commotion foudroya les âmes sensibles et la majorité de la population tomba dans les pommes (oui, elle est un peu facile, mais T-Bear a bien le droit de s’amuser comme il peut), mais personne n’en mourut, même les cardiaques. Le génial Steve l’avait prévu. Il attendit que tout le monde se soit ramassé pour continuer.

jobs_700« SUPER PAPA (et là chacun entendit LE NOM que sa culture religieuse LUI donnait) a décidé d’accéder à votre éternel souhait le plus cher. » (nouvelle pause)

Quand un silence total envahit la planète suspendue à ses lèvres, Steve reprit en plus fort, ponctuant ses paroles :

 » Dans SA magnanimité suprême, IL efface le péché originel car il a tué le serpent ! »

Flash des serpents toujours agonisant hués par la foule en délire. Apparition de la pomme d’Apple reconstituée avec en surimpression un Steve Jobs souriant. Applaudissements et hourras de l’humanité. Sourire satisfait et condescendant de Steve et puis il s’écria en hurlant de joie.

5v1chtd2« LA MORT, C’EST FINI ! (et en détachant chaque lettre) F-I-N-I ! Tout le monde devient I-M-M-O-R-T-E-L !« 

Ahurissement, évanouissement, hourras, embrassades, danses, hurlements de joie, Hystérie collective. Quelques-uns dans les pays où le port d’armes à feux n’était pas prohibé se tirèrent une balle dans la tête pour vérifier, mais la plupart testèrent plutôt sur leurs voisins. Les vérifications furent concluantes. Steve les bras croisés souriait à chacun qui sur ses lunettes, qui sur sa montre, qui sur son cellulaire, qui sur sa tablette, qui sur son ordinateur. Après le dernier coup de feu, il fit un geste d’apaisement  pour montrer qu’il avait autre chose à dire :

gty_steve_jobs_ll_111101_wmain » Tout le monde restera IMMORTEL … à moins que tout le monde décide de vouloir mourir, de renoncer à l’immortalité, de redevenir mortel et SUPPLIE la MORT de reprendre sa job !« 

steve-jobs-speech_1980179aEt il partit d’un immense éclat de rire, repris par tous les humains, ce qui fit frissonner la Terre. Des édifices s’écroulèrent, des incendies se propagèrent, des pylônes s’écroulèrent, des centrales électriques flanchèrent, des antennes s’effondrèrent et le réseau vacilla.

Dès qu’il fut à peu près rétabli, Steve reprit :

STEVE_JOBS_100711_W_APPLE_LOGO-512x384« Attention quand-même. Comme vous le constatez, vos moyens de communication restent fragiles et que feriez-vous d’une éternité sans Internet ? Heureusement Apple dans votre monde et Steve Jobs de l’au-delà seront toujours là pour vous servir. (il brandit une montre et un iphone dernier modèle et montra ses lunettes intelligentes) Et maintenant, amusez-vous bien pendant votre vie éternelle ! »

Trompettes, orgues et flamboiement de couleurs signalèrent son départ.

52322470Un SUPER PAPA pas content du tout attendait Steve de l’autre côté de la réalité de la matière. Jobs rentra son sourire.

Steve – Ben quoi, j’ai bien fait la job !

SP (furieux) – Ta pub en dernier sur ta firme et toi n’étaient pas compris dans le contrat !

Steve (prenant un air faussement contrit)Excusez-moi, ça m’est venu spontanément. Mais le reste était bien réussi, l’impact fut formidable, n’est-ce pas ?

 Montrant le spectacle sur Terre

Steve (très fier de lui)Regardez, toute l’humanité  est en liesse.

Toute l’humanité ? Pas sûr…

(suite au prochain épisode lundi 9 mars)

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aujourd’hui : La chicane est poignée ben raide.


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Et la MORT partit en vacance (partie 5)

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(suite de la partie 4)

… Après l’annonce du retrait de la MORT, Steve Jobs assura à SP (Super Papa) que TOUTE l’humanité était en liesse…  TOUTE ? C’était omettre tous ceux que la mort fait vivre. BuzzardC’était mépriser l’utilité des charognards dans le monde animal et des nécrophages dans le monde humain. Du croque mort au gardien de cimetière, des sociétés de pré-arrangement aux assureurs vie, tous perdirent leur emploie immédiatement. ACHDE-I-017Et puis ce fut l’exploitation de l’après mort qui s’effondra. Comment tirer profit de la peur de l’enfer ou de l’expectative d’un Paradis ou d’un Nirvana quand vos ouailles ne peuvent plus mourir ? St PierreAlors les prêtres de toutes religions et sectes se réfugièrent qui au désert qui dans les grottes pour mieux implorer en cachette le retour de la MORT. À cause de la disparition des religions, tous les trafiquants d’objets de culte et de miracle se trouvèrent à la rue. guerriersEnsuite, dépouillés de leur raison d’être, des simples chasseurs aux militaires en passant par les criminels, les terroristes, les barbouzes et les mafieux, tous les tueurs amateurs ou professionnels durent déposer leurs armes.

231_001Comme celles-ci devenaient inutiles, disparurent du même coup toutes les industries de machines à tuer. Ne pouvant plus jouer sur la terreur et n’ayant plus de moyens de répression, la plupart des politiciens et gouvernants furent chassés de leurs palais par la foule en délire pour se réfugier eux aussi dans les grottes et les déserts qui devinrent vite surpeuplés. 8033936_pDans un premier temps, ils se disputèrent avec les prêtres la possession de ces territoires, mais, faute de pouvoir s’exterminer, ils allièrent leur malice pour trouver le moyen de ressusciter la MORT et de revenir au bon vieux temps.

La paix - Peint par T-Bear

La paix – Peint par T-Bear

Privée de prêtres, de politiciens, de guerriers, de marchand d’armes et d’assassins, l’humanité allait-elle se diriger enfin vers une ère de paix inimaginable avant la disparition de la MORT ?

(suite au prochain épisode)

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aujourd’hui : Nos parlementaires s’octroient une augmentation.


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Et la MORT partit en vacance (partie 6)

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(suite de la partie 6)

Privée de prêtres, de politiciens, de guerriers, de marchands d’armes et d’assassins, l’humanité allait-elle se diriger enfin vers une ère de paix inimaginable avant la disparition de la MORT ? Dans les calculs de probabilité, tout était encore possible… mais… MAIS ?!!? Car il y a toujours un MAIS pour ramifier le labyrinthe de la pensée humaine selon le principe des fractales.

Et ce MAIS chez l’être humain est la FRITE manquante selon la très imagée expression américaine :we’re just a french fried short to an happy meal (il nous manquera toujours une frite pour trouver notre repas satisfaisant). Cependant, dans ce cas précis, le MAIS ne fut pas au départ le résultat d’un simple caprice humain. Ce MAIS se fit impérativement entendre dès le départ de la mort à cause des lamentations de tous les êtres vivants victimes d’atroces souffrances. Des souris se débattant dans la souricière aux antilopes éventrées par les lions, en passant par les cochons, les agneaux et les veaux à moitié écorchés dans les abattoirs, des gangréneux aux incurables en phase finale (la liste n’étant pas exhaustive bien entendu), tous pâtissaient le martyr et réclamaient à grands cris la MORT rédemptrice qui n’était plus là pour les libérer. MAIS, comme à tout problème il y a une solution, « ON » trouva l’issue en les expédiant tous en orbite dans l’espace.

Puisqu’ils étaient impérissables et qu’en même temps « ON » interrompait leurs douleurs dans une cryogénistaion spatiale, la morale humaniste se trouva sauve. Tant qu’à faire, « ON » y expédia les vieillards en perte d’autonomie pour permettre de faire place à la jeune génération. Suivirent aussi les malades mentaux dangereux. Et pourquoi pas tous les carnassiers dont les services n’étaient plus nécessaires. « ON » pensa à y dépêcher tous ceux qui gênaient les bien pensants, mais « ON » craignit que les discriminations en tous genres ne reprennent et, suite à un référendum mondial, la majorité s’y opposa. Ça fit autour de la planète comme un bouclier d’immortels qui scintillait à la fin du crépuscule et à la prime aube, ajoutant la beauté à l’utilité. Ce problème acoustique résolu, les humains poussèrent un bref soupir de soulagement.

Bref ? MAIs oui, car les cris de douleur des inguérissables furent aussitôt remplacés par les clameurs des affamés. Car les humains continuèrent à croître et à se multiplier d’autant plus que les épidémies ou les guerres ne venaient plus équilibrer la démographie galopante. Comment peut-on nourrir MÊME des omnivores quand il n’est plus possible de tuer MÊME une salade ? Bien entendu, ce n’était pas le problème des herbivores, des frugivores et des granivores… Granivores ? À tour de bras l’humanité cultiva céréales, légumineuses et cucurbitacées productrices de protéines complémentaires. Partout les vergers fleurirent à la plus grande joie des abeilles. Oeufs et laitages complétèrent le régime des humains. orchard_01L’humanité allait-elle enfin connaître le bonheur ? MAIS (et c’est là que véritablement la « frite » de la psychologie humaine intervint), c’était sans compter les nostalgiques des nourritures carnées, du hamburger au filet mignon aux truffes et au porto. Et l’humanité recommença à chialer, sauf les végétariens bien entendu.  ON alla même jusqu’à faire venir des experts Massaïs pour savoir comment tirer le sang du bétail pour s’en nourrir sans sacrifier l’animal. Ainsi des poches de sang frais s’étalèrent dans les réfrigérateurs des supermarchés au côté des poches de lait.  blood-bags-91170_640MAIS, ce ne fut pas suffisant. Le souvenir de l’odeur sublime dégagée par les BBQ en été vint harceler les mémoires. Des chercheurs se rappelèrent que les membres de certains reptiliens  repoussaient après avoir été amputés. ON découvrit que c’était l’absence de douleur qui permettait ce prodige. Ce qui permit temporairement le sauvetage et la renaissance du dragon de Komodo

le dragon de Komodo

le dragon de Komodo

Mais là encore, cette solution ne put satisfaire les nostalgiques des rôtis ou mijotés traditionnels. Et c’est pour assouvir les amateurs de viande grillée que les industries et les laboratoires OGM firent fortune. Ils modifièrent les gènes des agneaux, des veaux et des cochons pour leur octroyer une 5ème patte. Celle-ci délicatement détachée du corps de l’animal fut transformée qui en gigot, qui en escalope, qui en jambon. Tous ces problèmes réglés, l’humanité allait-elle s’épanouir enfin dans un avenir radieux ? 

(suite au prochain épisode)

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aujourd’hui : rien ne va plus dans le trio santé au gouvernement du Québec.

 


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Et la MORT partit en vacance. (7e épisode)

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(suite de la partie 6)

Avec tant de problèmes réglés, l’humanité devenue immortelle allait-elle enfin pouvoir vivre un avenir radieux ?

Paradis - Adolpho Orellano

Paradis – Adolpho Orellano

MAIS, trop occupé à résoudre les problèmes des macro-vivants dont l’espèce humaine faisait partie, celle-ci avait oublié les micro-organismes. Il faut dire que ces derniers s’étaient tenus presque tous dans une sorte de léthargie béate tant que leur espace vital ne fut pas menacé et tant qu’ils purent croître et multiplier à satisfaction. C’est à partir du moment où les humains eurent trouvé la solution de la cryologie spatiale et qu’ils prirent des mesures draconiennes de contraception que le nano monde s’est senti de plus en plus à l’étroit. 2009-06-04-microbeAlors, alors, une guerre civile sans merci se déclara entre micro-organismes, déclenchant chez les macros vivants des pandémies d’autant plus pernicieuses qu’il n’y avait aucun moyen de les arrêter. La science tenta de sur-dynamiser les anticorps, mais ceux-ci pouvaient changer de camp sans que l’on sache pourquoi. L’horrifiante lutte des nano entre eux fut gigantesque. Chaque microbe rivalisait d’ingéniosité pour s’adapter, se métamorphoser, attaquer et se défendre. À la façon des métastases, les nano toutes catégories bloquèrent les artères, boursouflant, nécrosant les chairs dans des douleurs atroces. bacteriaEt ce fut le commencement du retour de la peur. Les clameurs reprirent. On eu beau refouler les malades dans l’espace, ce ne fut plus la solution. À cause de l’immortalité, la vie allait-elle disparaître de la planète au profit de morts vivants congelés qui saturaient le ciel ? Insoutenable paradoxe. 

Image Enfer grande 2la Terre était devenue l’Enfer où même Lucifer et les démons de l’infestation souffraient le martyr. Alors, alors, ceux qui avaient encore quelque lucidité commencèrent à comprendre que la DOULEUR est pire que la MORT, car si personne n’a envie de mourir, personne ne PEUT souffrir indéfiniment. Alors alors, un consensus commença à se propager d’un bout à l’autre de la chaîne de la vie. Et les supplications s’unirent aux clameurs pour invoquer SUPER PAPA (quel que soit SON nom) et le supplier de faire revive la MORT. 654982-golf-demeure-encore-tres-populaireMAIS les prières ne purent être exaucées, car faute d’être alimenté par la ferveur humaine, SUPER PAPA (quel que soit SON nom) avait rejoint dans les limbes la cohorte des anciens dieux oubliés avec qui il jouait au golf comme tout bon retraité qui se respecte. Alors, alors, ON invoqua à la place le nom de Steve Jobs. Après tout, c’était lui qui fut le promoteur et le propagandiste de la calamité et il devait donc réparer. steve-jobs-st-pierre-moiseMAIS, apprit-on, Super Papa avant sa mise en disponibilité l’avait cloîtré dans un lieu secret et inaccessible de l’univers afin de remettre à jour les tablettes de la Loi. Alors alors les humains n’eurent plus d’autre choix que de conjurer la MORT elle-même de venir au plus vite sauver la vie tant que c’était encore possible.

Crâne - sculpture en vitrail de Nicole Teulière

Crâne – sculpture en vitrail de Nicole Teulière

MAIS où donc avait bien pu passer la MORT ?

(suite au prochain épisode)

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aujourd’hui : Apple watch.


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Et la mort partit en vacances : le retour 1

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(suite de l’épisode 7)

MAIS où donc avait bien pu passer la MORT ?

De par son métier, la MORT doit rester très proche des vivants. ELLE les précède toujours en les regardant droit dans la face pour mieux les accueillir quand ils trébuchent. Pour disparaître quand ELLE partit en vacances, il LUI a suffi de passer derrière eux et de se placer dos à dos dans leur ombre, comme un nourrisson Amérindien. IndienneC’était effectivement la meilleure cachette qu’ELLE pouvait trouver, puisque chaque être a les yeux rivés vers l’avant, même quand il se tourne vers son passé.

Incarcérés dans la matière

Aveuglés par la lumière

Qu’ils virent ou se retournent

De quel côté qu’ils se tournent

Ces neo-immortels malheureux

Ont toujours la MORT derrière eux.

La première chose dont on a vraiment envie c’est de dormir à satiété quand on commence des vacances. Portée sur le dos des vivants, bercée par les ondulations de leur longue marche, ELLE s’endormit immédiatement, la tête sur son dictionnaire des synonymes. ob_38d032_gifs-divers-dormi-bebe-imgCertains se demandent bien POURQUOI la MORT aime tant les synonymes. Les croque-morts en savent quelque chose, accueillir les défunts en répétant les mêmes paroles devient assez vite fastidieux, surtout qu’après leur passage dans l’au-delà, les trépassés oublient aussi vite ces mots de bienvenue. ELLE s’amuse donc à trouver des équivalents à chacun pour tromper son ennuie. resonances-humour-synonyme-miblogD’autant plus que sa profession L’a rendue naturellement sourde au langage des vivants. Ça L’empêche de se laisser convaincre et attendrir par leurs ineptes réclamations. En tant qu’accoucheuse d’âme, pas plus que pour une sage-femme, ELLE ne doit pas se laisser indûment apitoyer.  C’est pour ça que dans son sommeil, elle resta absolument étanche aux clameurs de souffrance de tous ces êtres qui, à cause de son absence, étaient devenus immortels pour leur malheur. pingoin-sur-ours-polaireCe qu’on appelle LA VIE, n’est qu’une incubation de l’esprit dans le cocon de la matière et, comme la larve, elle doit en être délivrée pour pouvoir s’épanouir. Sinon elle pourrit. Et c’est là que a priori Super Papa (quel que soit le nom qu’on lui donne) fit preuve d’une épouvantable immaturité et irresponsabilité en se laissant convaincre de laisser la MORT partir en vacances… À moins que… ??? En tout cas, en cet instant catastrophique, TOUS les vivants, dans une unanimité atypique, cherchaient désespérément mais en vain la  MORT pour LA supplier de reprendre ses fonctions afin de mettre de l’ordre dans cet abominable chaos. 654982-golf-demeure-encore-tres-populaireMAIS Super Papa (quel que soit le nom qu’on lui donne) indifférent comme toujours, était parti à la retraite avec son aréopage d’anges, de démons, de messies et de prophètes. Silence sidéral de ce côté là.  « Je suis bien trop occupé à mettre à jour les tablettes de Moïse » répondit Steve Jobs à leur requête.  On ne sait pas quel génie pensa à invoquer l’esprit des défunts. Ce fut très difficile, mais on finit par trouver une nécromancienne à peu près valide et relativement honnête. voyantePlus laborieux fut de découvrir un esprit compréhensif parmi les défunts. Quand la MORT coupe le cordon ombilical de l’âme, celle-ci est encore engluée par la matière et aveuglée par la lumière qu’elle vient de quitter. Comme ça arrive souvent aux séquestrés, la plupart des décédés ont beaucoup de difficulté à admettre, à comprendre et à assimiler leur libération. libérationEn particulier les humains civilisés qui ont échangé l’instinct contre l’illusion de la connaissance ou de la foi. Restés captifs de leurs mirages, ils ne peuvent sécher et déployer leurs ailes pour prendre leur envol. Agrippés à leurs erreurs, englués au mur de leurs lamentations, de l’au-delà ils observent avec envie l’errance chaotique des vivants, implorant d’y retourner.

Âmes errantes - Thierry Konarzewski

Âmes errantes – Thierry Konarzewski

C’est avec eux que les médiums entrent généralement en contacte. Ce qui ne fut d’aucune utilité dans cette quête-ci de la MORT. Les humains ne pensèrent à aucun moment évoquer l’esprit d’un animal. Et pourtant, par le plus grand des hasards, ce fut l’esprit d’un hibou qui leur hulula la solution. Étant nyctalope par nature, il avait vu la MORT se suspendre au dos des vivants et s’endormir avec la béatitude du juste.hibou-le-capot-voiture-SUV

Avoir trouvé la MORT rendit force et espoir aux malheureux vivants. Il suffisait maintenant de trouver un moyen de la réveiller pour enfin échapper à jamais à l’immortalité et à toutes ses conséquences désastreuses.

(suite et fin au prochain épisode)

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Et la mort partit en vacances : le retour 2

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(suite de Et la mort partit en vacances : le retour 1)

Maintenant qu’on avait découvert où se cachait la MORT, restait à trouver le moyen de la réveiller pour qu’elle reprenne son travail. Pour la décrocher de leur dos, tous les êtres vivants se mirent à sauter, même les éléphants et les baleines. Très mauvaise idée. Ceci provoqua tremblements de terre et tsunamis géants. 9363943-Huge-wave-of-tsunami-overflows-coast-City-in-danger--Stock-VectorComme même les noyés et les ensevelis ne pouvaient mourir, les décibels produits par le redoublement des hurlements des souffrances s’étendit jusqu’à d’autres mondes et dimensions et même dans l’Au-Delà (quelle que soit sa quintessence), Juste à ce moment là, Steve Jobs rendait à Moïse les tablettes remises à jour. Profitant de sa position privilégiée les laboratoires informatiques du Ciel et qu’il n’y avait plus personne pour le surveiller, il en avait fait une copie. steve-jobs-st-pierre-moiseToujours en cachette, il en avait profité pour sauvegarder toute la connaissance de l’univers dans une mémoire qu’il avait réduite à la taille d’une pomme, son fruit totem. Secoué par la discordance des hurlements terrestres, il redescendit sur Terre et ce qu’il entendit lui fut intolérable. Il prit conscience de la façon dont Super Papa (quel que soit le nom qu’on lui donne) l’avait manipulé. 3037898223_1_3_6ksJQkj2Tout de suite son génie lui fit découvrir la solution : pour réveiller la MORT, il fallait trouver le moyen de pirater ses rêves et de programmer à leur place un cauchemar sous forme de parasite informatique. Quelques algorithmes plus tard, il téléchargea dans SON esprit un youtube des horreurs que SON absence avait provoquées. Et le système fonctionna à merveille. cauchemar_zoom945Ce fut pour ELLE  tellement infernal qu’elle se tordit de douleur et tomba du dos des gens. Et hop ! Aussitôt elle se retrouva face aux vivants comme devant et n’eut d’autre choix que de régler l’insupportable bogue survenu pendant ses vacances. Pendant ce temps là Steve Jobs en un tour de Terre réussit à accrocher son fruit de la Connaissance à un pommier encore valide au plus profond d’une forêt vierge. Et il se résorba aussi vite derrière la frontière de l’Au-Delà (quelle que soit sa quintessence) que, à priori il n’aurait jamais pu franchir sans le laisser-passer exceptionnel de Super Papa (quel que soit le nom qu’on lui donne), lui avait donné aux temps anciens. 1362506098_La-faucheuse-a27719900Au même instant, d’un coup de sa faux magique, la MORT libéra toutes les âmes suppliciées, autant sur la planète que dans son espace orbital. Tout ce qui avait été pollué et contaminé fut éliminé d’un seul coup. Toute civilisation disparut et il ne resta plus que les animaux et les humains sauvages des quelques rares forêts encore vierges. En inspectant minutieusement celles-ci, la MORT découvrit la pomme de Steve Jobs. jpg_apple-pakman-39779Elle n’y aurait pas attardé son attention si elle n’avait entendu un ver gruger le fruit. C’était celui de la soif obsessionnelle de vouloir absolument tout comprendre et tout expliquer à tout prix, cause de tant de chaos sur Terre… et ELLE l’euthanasia sans regret, bien que ce ne soit pas SON rôle. 201207121_d_output_ps4_cocologDe l’Au-Delà (quelle que soit sa quintessence), ce fut un spectacle grandiose, indescriptible que seule l’imagination peut à la rigueur effleurer. Imaginez des milliards de lucioles s’élancer dans un ciel pur d’été… Ou encore des nuées d’abeilles retournant au même instant à la ruche de la nième dimension, chargées du pollen de leurs expériences dans le monde de la matière. Écoutez-les bourdonner leurs aventures en déposant leur vécu dans la mémoire insondable de la Conscience Universelle. communication-abeille-kirikinoAprès ce qui s’était passé, toutes ces âmes en eurent tellement à raconter que ça prit un certain temps d’éternité avant qu’elles ne songent à retourner butiner dans le monde de la matière. paradis1Et ceci permit à la Terre assainie, débarrassée de toute pomme de discorde, de repartir sur de nouvelles bases où la Mort ne fut plus considérée avec répulsion, mais comme la miséricordieuse par qui tout s’accomplit.

FIN

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Biscuit assorti : nom d’un chien.

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Il y a plusieurs printemps, ma mère a eu beaucoup de plaisir avec tous mes papas dont mes soeurs, mes frères et moi avons été les collecteurs génétiques. C’est pour ça que la famille d’humains qui m’a adopté m’a appelé « Biscuit assorti » et plus communément « Biscuit » tout simplement. 

biscuits assortis

biscuits assortis

Ma langue d’apprentissage est le Québécois français et c’est pour ça que de temps en temps on m’appelle « Pitou ». Mais l’homme qui m’emmène promener se fait appeler aussi « pitou » par la femelle qui me nourrit et que lui appelle « chérie ». Les étrangers leur donne toutes sortes de noms qui n’ont aucune importance pour moi. chien poursuivant un chatLe Français de France qui habite en dessous de chez nous me crie « putain de clébard » quand j’aboie trop à son goût. Mais sinon on s’entend bien.

putain de clebard

putain de clébard – photo Raphaël Poudrette

Bien souvent aussi on m’appelle « le chien », mais j’ai compris que ce terme englobe tous ceux de ma race pour les humains qui parlent ma langue d’apprentissage. Au cours de mes promenades, j’entends des humains qui ne parlent pas cette langue.

hello dog

hello dog

Il y en a une qui promène un copain et qui me salue d’un « hello dog ». Une femme me menace en me criant « nahdine keleb » quand je pisse trop près de ses cageots de légume.

Zinneken Pis, le chien bâtard levant la patte sur un poteau représente le bruxellois et son caractère frondeur.

Zinneken Pis, le chien bâtard levant la patte sur un poteau représente le bruxellois et son caractère frondeur.

Une très vieille femelle humaine me montre gentiment du doigt à sa petite fille en disant « sobaka ».

Baboucka et sa petite fille

Baboucka et sa petite fille

En été dans le parc, un marchand de saucisses grillées me chasse en criant « schwein hund » quand je viens renifler d’un peu trop près.

marchand de saucisses germaniques

marchand de saucisses germaniques

Au restaurant du coin, c’est une femme qui m’expulse à coups de balai en criant « Āng zāng de gǒu » quand je me pousse jusqu’à leurs poubelles.

restaurant chinois

restaurant chinois

Et tous ces sons et tous ces mots pour me désigner MOI, moi tout seul. Pourquoi les humains ne s’accordent-ils pas pour ne parler qu’une seule langue d’apprentissage ?

échange de cartes d'identité génétique

échange de cartes d’identité génétique

Chez nous les animaux, la façon de reconnaître TOUS les individus est UNIQUE. Il suffit de s’entendre, de se voir, de ressentir les vibrations de l’autre et surtout de se SENTIR. Les orifices de notre arrière train sont nos cartes génétiques qui révèlent tout de chacun d’entre nous, y compris l’état du cycle des femelles. Nous le sentons aussi chaque mois chez les femelles humaines et de toute autre espèce.

C'était mon menu à midi - photo Lucie Bourges

C’était mon menu à midi – photo Lucie Bourges

Chaque genre, chaque individu se reconnaît à la particularité de ses odeurs et des vibrations qu’émettent ses états d’âme. C’est tellement plus pratique et universel que le langage des humains !!! Les pauvres.

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Biscuit Assorti : De l’importance de vérifier souvent son trou de balle.

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Biscuit assorti

Biscuit assorti

C’est moi, Biscuit Assorti, le bâtard de chien qui dicte ce qu’il pense à son ami le gros vieux nounours T-Bear. Dans ce billet-ci, je vais vous démontrer hors de tout doute à quel point la plupart des quadrupèdes dont les canins normaux (pas les bouledogues ni les obèses) sont supérieurs aux humains à travers notre trou de balle. Et oui, les humains sont absolument incapables de vérifier ce qui se passe à la sortie de leur tube digestif. Aucun d’entre eux ne pourra jamais voir de toute sa vie directement son terminus, y compris à l’aide d’un miroir. Même les contorsionnistes les plus souples ne peuvent y arriver, vu que leur cou ne peut se tourner à 180° comme celui des oiseaux. contorsion_32cEt pourtant c’est très important de pouvoir vérifier par l’odeur le bon fonctionnement de la digestion et avec les yeux s’il n’y a pas de vers ou autre problème. Pour ça, ils sont obligés de faire leurs besoins dans un pot. Et à cause de leur imperfection, ils doivent se nettoyer avec des accessoires râpeux alors que pour nous un simple coup de langue en cas de besoin suffit. Mais le pire, c’est que les humains sont parfaitement inaptes à flairer ou à lécher leurs propres parties génitales… Les pauvres, qu’est-ce qu’ils manquent !!! Bon, d’accord, ils ont leurs mains qui compensent en partie, car ils ne peuvent ni humer ni goûter avec.

Jamais aucun homme n'y arrivera

Jamais aucun homme n’y arrivera

Comme ils n’ont pas de queue, ils ne peuvent pas réchauffer comme nous leur truffe et réciproquement leur arrière train d’un même souffle pendant l’hiver. Ils sont obligés de porter des tas de peaux en conséquence, ce qui atténue d’autant leurs phéromones. chien en bouleÇa rend certains d’entre eux jaloux des chiens. La preuve c’est qu’ils ont pris l’habitude de couper la queue de beaucoup d’entre nous, les empêchant ainsi de pouvoir vivre à l’air libre. Car si tu attrapes froid à cette extrémité, c’est tout ton intérieur qui en pâtit, c’est bien connu. Mais on dirait que les humains n’en ont pas conscience. Et pourtant c’est quand ils dorment les fesses à l’air qu’ils attrapent des rhumes. rhumeC’est pourquoi nous n’en somment jamais atteints.  Aï pauvres gens, pauvres gens.

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Biscuit assorti : l’éloge de la caresse.

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Biscuit assorti

Biscuit assorti

Qu’est-ce qui a fait que le chien ou le chat s’est laissé asservir par les humains ? La bouffe ? Nous sommes bien capables de nous nourrir tout seuls comme nos cousins sauvages. Le gîte ? Il y a des grottes confortables pour faire une bien meilleure tanière qu’une niche et bien plus sécuritaires que les maisons qui prennent feu comme celle du voisin d’en face. L’amour des humains ? Ça dépend des quels. La plupart sont grincheux, autoritaires et parfois cruels. Vraiment pas de quoi aliéner sa liberté dans tout ça. Alors ? Alors il y a la caresse, cette jouissance absolue que seules les divines mains humaines peuvent autant totalement combler. Une fois qu’on s’est fait caresser, on ne peut plus s’en passer. Ça devient compulsif, une véritable drogue qui nous hante jusque dans notre sommeil.

caresses sensiblesEt les humains ont la MAIN pour vous gratter juste à la base derrière les oreilles… ou sur l’échine… ou sur le ventre.  Il y a bien entendu la caresse sur le sommet du crâne avec les tapotements qui nous avertissent que les câlins vont cesser. Ou pour confirmer une nouvelle amitié condescendante quand c’est un étranger qui nous approche.

caresser-chien_mentonMa meilleure place reste en dessous de la mâchoire, plus précisément là où les humains ont un menton. Ahhhh ! rien que d’y penser j’en jouis. C’est mon compagnon humain qui m’a fait découvrir cet endroit et il me l’accorde bien gentiment. Ma compagne humaine, me gratte plutôt le dessous du ventre, celui qu’on montre en se couchant sur le dos les 4 fers en l’air pour déclarer notre soumission dans notre langage canin. femme-caresse-un-chienQuand le couple regarde la télévision, je me place entre eux pour qu’ils me caressent chacun d’une main ou alternativement pendant toute la soirée, le bonheur suprême. Et eux aussi ont l’air de partager mon plaisir. je-n-aimerais-guere-croiser-ce-chien-dans-image-328840-article-ajust_930Le plus curieux c’est qu’eux-même ne se flattent jamais. Pendant longtemps j’ai essayé de comprendre cette énigme paradoxale : alors qu’ils ont des mains magiques pourquoi ne s’en servent-ils pas pour générer une telle délectation entre eux plutôt que d’en faire profiter un animal ? Je ne m’en plains surtout pas. Mais de temps en temps ça me questionne la cervelle. J’ai mes hypothèses.

Quelquefois je réfléchis à ça

Quelquefois ça me questionne la cervelle

Sauf quand ils se lavent et parfois aussi quand ils copulent, les humains portent TOUJOURS des peaux artificielles qu’ils changent souvent. C’est certainement moins sensible et engageant au toucher qu’une fourrure. Quand j’étais jeune, je croyais qu’ils pouvaient changer de peau naturellement comme Rama, le caméléon que les enfants déplacent dans sa cage à travers la maison pour lui faire changer de couleur. vente de trottoirJusqu’au jour où ma compagne humaine m’a promené dans une rue où il y avait une vente de trottoir. J’ai vu des tas de peaux pendre et bouger au vent hors de tout corps. C’est en les humant alors qu’elle n’avaient jamais été habitées que je me suis aperçu qu’elles n’avaient pas d’odeur vivante ou morte comme une peau ordinaire mais inerte.

Les humains ont honte de leur corps sans fourrure et c'est pour ça qu'ils le cachent dans des peaux artificielles - sculpteur australien Ron Mueck

Les humains ont honte de leur corps sans fourrure et c’est pour ça qu’ils le cachent dans des peaux artificielles – sculpteur australien Ron Mueck

Et c’est là que j’ai compris que c’était des peaux artificielles. Quand ils sont tout nus, ils répandent  leur véritable exhalaison et leur vraie peau n’a presque pas de poil comme les cochons que j’ai vu une fois dans une ferme. Je ne sais pas pourquoi ils ont HONTE  de leur corps ??!! D’ailleurs, en publique, les humains adultes ne se caressent pas quand ils se rencontrent, comme ils le font avec nous quand ils nous abordent. 819284-katherine-heigl-caresse-un-chien-qui-637x0-2Ils tapotent parfois les cheveux des enfants. Ou encore, quand ils la laisse pousser, les mâles se flattent les poils qui leur poussent autour de la mâchoire. Leur approche amicale débute le plus souvent en se secouant une patte avant. Les femmes se donnent entre elles plutôt des bisous sur les joues. Quand aux amoureux, ils se ventousent bruyamment au bouche à bouche dans des coins retirés et surtout quand il fait nuit. Tout, sauf des caresses. se serrer la pinceDans l’intimité de leur chambre, c’est la touffe sur le sexe de sa femelle que mon compagnon humain cajole pour l’émoustiller. Lui aussi est un peu velu à cet endroit là, mais c’est son pénis qu’elle préfère manipuler. Pour le reste de leur corps imberbe, leurs caresses sont plutôt brèves. jeux de mains a2Ce qui me confirme que s’ils avaient une fourrure comme nous autres, ils se caresseraient beaucoup plus souvent et ils n’auraient pas besoin de peaux artificielles pour se protéger… ni d’animal de compagnie. Les pauvres, je les plains pour cette frustration, car incontestablement ils éprouvent autant de plaisir à nous donner la caresse que nous à la recevoir… À bien y réfléchir, c’est tant mieux car s’ils étaient velus, ils n’auraient probablement pas besoin de nous.

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Biscuit assorti : une vie de chien.

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Biscuit assorti

Biscuit assorti

Comme tout chien traité convenablement, je me sens bien dans ma peau. Comment faire autrement d’ailleurs ? Je n’en ai qu’une, alors autant l’aimer et c’est pour ça que je suis l’être que j’aime le plus au monde. Après il y a les ami(e)s et les humains qui me dispensent caresses et affection. Certains en me voyant la première fois rient de moi, mais ça ne me dérange pas. Comme ils ne croient qu’à ce qu’ils voient, ils ne s’attachent qu’à l’aspect. Pas les animaux. Nous, c’est l’odeur qui compte et ça n’a rien à voir avec l’apparence.

Photo Lucie Bourges

Photo Lucie Bourges

Ce sont les effluves des autres qui priment puisqu’elles nous indiquent le principal : ami ou ennemi. Que l’autre soit maigre ou gros, grand ou petit, d’une race ou d’une autre, quelle que soit sa couleur, peu importe. La question est : peut-on le sentir ou non. Même entre mâle et femelle pendant chaleurs et rut. Une simple snifée à distance m’avertit non seulement si elle est désirable mais aussi sans erreur quel est son caractère, ce qui est bien plus important que la beauté.

la mystification des premières pariades entre humains

la mystification des premières pariades entre humains

Les humains ne se fiant qu’à leurs yeux sont séduits en premier par l’esthétique et c’est bien ennuyeux pour eux car ils ne peuvent se fier qu’à l’enveloppe et non au contenu. C’est pour ça que dans leur obstination à rester en couple, ils se trompent si souvent sur la personne après la frénésie de leurs premières pariades. Comme c’est le regard de l’autre qui les révèle à eux-même, ils s’obligent à tricher pour mieux paraître en couvrant leur vraie nature de peaux et de senteurs artificielles.

falsifier sa nature avec des peaux et des senteurs artificielles

falsifier sa nature avec des peaux et des senteurs artificielles

Ça fait bientôt 6 ans que je vis avec les humains et j’en suis arrivé à la triste conclusion qu’à force de se mystifier eux-même, aucun d’entre eux n’arrive à se sentir bien dans sa natureté… surtout les femelles. Je pense que leurs deux inventions les plus néfastes pour eux sont le miroir et la balance qui déforment tout dans leur tête. balanceComment pourraient-ils rester sains d’esprit quand pour se frauder eux-même ils passent leur temps à se martyriser en se privant de nourriture ou en se faisant suer avec des instruments de torture inimaginables. Et tout ça, juste pour perdre quelques rondeurs pour les femmes ou en ajouter à leurs muscles pour les hommes ? Comment peuvent-ils aimer les autres si ils ne s’aiment pas eux-même ? fitnessEt le pire c’est qu’au nom de ces principes fallacieux, les parents enseignent dès le berceau à leurs enfants à ne jamais pouvoir se sentir bien dans leur vraie peau. À l’inverse de la nature, ils leur apprennent à avoir honte de leur corps et à le cacher. pudeurQuelle vie d’humain ! Je ne voudrai troquer pour rien au monde. Tant qu’ils nous caressent à notre demande, qu’on est nourri, logé, baigné, promené, et décrotté, c’est tellement mieux une vie de chien !!!

C’est aujourd’hui jeudi 2 avril la fête de la cousine de coeur de T-Bear.

BON ANNIVERSAIRE ISABELLE !!!

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Biscuit assorti : la baballe

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Mais que feraient les êtres humains sans la baballe ? À peine savent-ils se tenir sur leurs jambes que leurs parents commencent à la leur lancer. bébé ballonDes baballes, il y en a de toutes les sortes et de toutes les tailles. Des grosses qu’ils lancent dans un filet percé…basket_ball_postersdes moyennes qu’ils font rouler avec les pieds en essayant de se la piquer pour les tirer dans un filet fermé…foot-50des petites qu’ils frappent avec un bâton ou une raquette et des dures encore plus petites qu’ils font rouler sur l’herbe jusqu’à un trou. baseballEn hiver, les baballes deviennent plates et dures. Les petits, leurs parents et même les grand-parents peuvent jouer avec de gros bâtons crochus au bout pour la pousser pendant des heures dehors malgré le froid. Tout ça pour faire rentrer la plate babale dans un filet mignon tellement il est petit. Qu’est-ce que ça peut les amuser !!!! 643323-parents-qua-emmener-leurs-enfantsEt puis, il y a les spectacles qu’ils regardent chez eux à travers la fenêtre magique. Là, je m’éloigne le plus loin possible, car il n’y a pas moyen de dormir tranquille. chien-fou-saute-pour-avoir-la-balle-de-tennis-800x414Quand je les vois arriver devant la fenêtre magique avec leurs bouteilles, les chips et le popcorn, je sais qu’il va y avoir un jeu de baballe. Je reste juste le temps de quêter quelques friandises et je me sauve sous le lit. Mais ça ne fait rien, ils me font toujours sursauter avec leurs cris de joie ou de rage. Sont fous ces humains. simps-tv-672x372Ce soir ça a l’air d’être tout un gros jeu de baballe plate d’hiver car en plus ils ont invité leurs amis et préparé des sandwichs. J’ai entendu parler d’un  premier match en séries ??? Avec la pleine lune, ça va hurler. image007Quand ils n’ont pas ou plus d’enfant autour d’eux, les adultes ou les vieux nous adoptent, nous les chiens, parce qu’il leur faut bien quelqu’un pour la ramener, leur foutue baballe car eux-même sont incapables de la retrouver tout seul. D’abord, ils ont une truffe aussi mince et pointue que celle d’un colley mais pas de flair. Ensuite ils ne veulent ou ne peuvent pas crapahuter au raz du sol pour humer les émanations pourtant fortes de la baballe. La preuve, c’est que si nous oublions de la récupérer parce qu’il y a un chat qui passe ou un ami ou un effluve irrésistible de pipi inconnu qui détourne notre attention, ils sont là à nous houspiller avec leurs « cherche, cherche ». chien-balle-bleuMon humain comme beaucoup d’autres aime bien me jouer des tours. Par exemple, il fait semblant de me lancer la baballe et la cache derrière son dos à la place. Il rit, mais il rit de me voir tout confus après que je me sois lancé dans la direction anticipée. Alors, moi aussi je lui en joue à ma façon. Oeil pour oeil, dent pour dent. J’attrape la baballe et je cours en faisant le fou tout le long de la clôture du parc 2 ou 3 fois en sautant et en tortillant de la queue. Ça le réjouit fort. Il tape des mains et m’encourage. enhanced-buzz-20754-1398438172-7Et puis, au plus loin de lui, je lâche la baballe près de la barrière, là où l’herbe est la plus haute et je me mets à inspecter toutes les traces des copains et copines, comme si j’avais complètement oublié le jeu. Ça l’énerve bien gros. Il a beau répéter 1000 fois « cherche, cherche », me rappeler à lui,  je fais comme si je ne l’entendais pas.

Il n'y a pas pire sourd qu'un humain qui ne veut pas entendre

Il n’y a pas pire sourd qu’un humain qui ne veut pas entendre

Ce sont les humains qui nous apprennent dès notre plus jeune âge à nous les chiens qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Par exemple, ils font la sourde oreille quand on jappe parce que la vessie va nous éclater et qu’ils ne veulent rien savoir. HundetrainingÇa l’énerve bien gros mon humain de me voir oublier son jouet et à un moment donné il se décide à se déplacer à l’autre bout du terrain pour récupérer la baballe…. et c’est à lui de la chercher ha ha ha ! À mon tour je lui aboie : cherche, cherche ! Et bien sûr, il ne la trouve pas. Alors, j’arrive ventre à terre, la ramasse juste à ses pieds et fais le fiérot, queue en drapeau et pattes levées pour le narguer. Et vous ne savez pas ? Il me félicite !!!! Bon chien, bon chien qu’il me dit. Il avait eu tellement eu peur de perdre sa baballe !!!605x605x20-idees-de-cadeaux-originaux-pour-chien-balle-Rogz-Grinz-2.jpg.pagespeed.ic_.ZdtKAQ6m9gFaut que je vous raconte la dernière qu’on leur a faite à nos humains toute notre gang au parc. Ce jour là on était plusieurs copains et copines. Quand on est en groupe, les humains se serrent la patte de devant, bavardent, rient aux éclats et nous ignorent complètement… jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à se dire et qu’ils s’ennuient. Ça nous permet aussi de jaser entre nous tranquillement, sauf qu’on se communique nos nouvelles en silence, en se humant la truffe et la pastille… Ça nous dit ce que l’autre a mangé, où en est sa libido, quel autre chien(ne) il a croisé etc… et après, on joue librement entre nous jusqu’à ce que nos humains arrivent avec leurs baballes.chiens-balles-tennisJe crois que c’est le grand Fido qui a eu l’idée. Quand nos humains ont voulu jouer avec nous, au lieu de ramasser NOTRE baballe, on a ramené celle d’un autre. Les humains ont pété les plombs et ils ont bien failli nous battre. chien-sur-le-dosAlors on s’est mis tous sur le dos le ventre en l’air dans la classique pose de la soumission et ça les a calmés. Après, nous avons été gentils avec eux pour qu’ils oublient. Mais qu’est-ce qu’on a pu rigoler !!!

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aujourd’hui : Netanyahu  !

 


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Biscuit assorti : séduit et abandonné

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Ma famille humaine est de retour. Tous leurs membres sentent le soleil d’été alors qu’il neige encore et ils sont habillés des odeurs qu’ils ramènent d’ailleurs. Ils goûtent salé et ça ne serait pas désagréable si ils n’étaient pas beurrés d’un crémage écoeurant qui pue. En tout cas, je suis maintenant pleinement rassuré et tout heureux de les revoir. Je leur fait la fête pour bien leur montrer ma joie et ils me le rendent bien surtout mon cher petit mâle. mon-chien-leche1Ensuite, je vais manger quelques granules dans ma gamelle histoire de me persuader que tout est rentré dans l’ordre et puis je m’en vais pisser dehors pour calmer mes émotions. Non pas que je craigne vraiment qu’ils m’abandonnent. Ils s’en vont comme ça au moins 2 fois par ans, ramenant à peu près les mêmes odeurs. Et puis, comme d’habitude, ils m’ont laissé à la maison bien au chaud avec T-Bear, le voisin humain qui prend soin de moi à chaque fois que mes humains s’absentent pour plus d’une journée. Il est très gentil bien qu’un peu vieux pour courir après la baballe, mais on se comprend très bien. Il est le seul à qui je peux confier mes pensées. Et puis, mon petit homme serait tellement désespéré si je disparaissais que pour rien au monde sa maman ne voudrait lui faire tant de peine.

Hachiko, le chien le plus fidèle du monde que le sculpteur Tsutomu Ueda a immortalisé dans le jardin de l'université de Tokyo

Hachiko, le chien le plus fidèle du monde que le sculpteur Tsutomu Ueda a immortalisé dans le jardin de l’université de Tokyo

Non, ce n’est pas ça qui m’inquiète vraiment quand ils s’en vont. Un chien n’a jamais de sommeil paisible pendant que ses humains sont hors de sa protection. Ils sont tellement fragiles et inconséquents qu’il peut leur arriver n’importe quoi. J’en ai la triste expérience. Je ne me souviens pas vraiment de ma mère ni de mes frères, sinon une sensation de chaleur, une odeur sécuritaire de meute et de lait suret. Je n’ai jamais retrouvé depuis son goût chaud. Et puis, brusquement ils ont disparu. Portee 2008 035Des mains m’ont emporté et je me suis retrouvé tout petit entouré de géants. J’avais peur, j’avais froid, je voulais retourner me coller au ventre de ma mère. Mais j’avais beau pleurer, trembler et pisser partout, je ne l’ai jamais revue. Et puis, je me suis habitué à ces premiers humains en grandissant. Quatre saisons plus tard, à la fin de l’hiver, l’homme de la maison m’a emmené en laisse comme si on allait se promener. Il m’a attaché après un poteau comme il le faisait souvent pour entrer dans une boutique. Je ne l’ai jamais plus revu. h-20-2316153-1290597387Il a dû lui arriver quelque chose de terrible parce qu’il m’aimait beaucoup. Même qu’après m’avoir attaché, il m’a caressé longuement la tête et m’a serré dans ses bras. Il a dû s’égarer… En tout cas, j’ai attendu des heures. J’avais froid, j’avais faim, mais rien n’égala le tourment de mon inquiétude, puis de ma crainte, puis ma douleur d’être encore une fois orphelin. Chiens-sauves-de-la-fourriereC’est un camion avec d’autres chiens dedans qui est venu me chercher. Après 2 nuits passées dans un enclos où nous étions beaucoup à hurler notre désespoir en piétinant nos excréments, une femme est venue me palper, m’ouvrir ma gueule, me regarder dans les oreilles et puis elle m’a entraîné avec d’autres chiens en laisse aussi. Un homme en blanc m’a refait des examens sur une table dans une pièce blanche. Je me suis  retrouvé avec toutes sortes d’animaux mais dans des cages séparées. imagesAu moins il faisait chaud et, quand les lumières s’allumaient, des humains passaient, surtout des enfants. La nourriture était bonne et nous étions bien nettoyés. cependant, mon chagrin crispait tout mon être et la nuit je faisais des cauchemars. J’avais tellement envie de chialer, mais très vite j’ai compris qu’il fallait que je me taise, ma survie en dépendait. Les animaux qui montraient trop leur malheur étaient traînés hors de leur cage et on ne les revoyait plus jamais. L’instinct de survie nous disait qu’ils avaient été tués. Alors on a appris à souffrir en silence tout en faisant le beau pour plaire le jour et à hurler notre souffrance la nuit. 10269994_542804512505801_801939611_nComme nous étions dans une grande maison sans dehors , je ne pouvais reconnaître les saisons qu’aux changements de peaux artificielles des humains. Seule ma vessie me disait que l’on entrait dans une lunaison. De temps en temps des visiteurs emmenaient l’un d’entre nous et on savait qu’ils avaient trouvé une certaine liberté dans une famille d’accueil. Alors chacun tournait sur place en jappant, pour leur souhaiter bonne chance. Au long de ces journées d’ennui, ma désolation s’est transformée en tristesse intérieure et puis en résignation. chiot-animalerieEt un jour, le miracle. Je l’ai senti dès que le garçon s’est approché de ma cage. On s’est regardé et tout de suite nos âmes et nos coeurs se sont liés. La fillette, plus jeune, est venue ensuite puis les adultes. J’ai compris que les adultes, surtout la mère, n’étaient pas d’accord. Alors, j’ai fait le beau, le soumis et tout le jeu de la séduction. L’homme a lâché en premier et s’est mis du côté des enfants. Quand ceux-ci on commencé à pleurer parce que la femelle voulait les entraîner dehors, j’ai su que c’était malgré tout gagné. Et finalement ils m’ont poussé dans leur voiture.

Moi, Biscuit assorti

Moi, Biscuit assorti

Ça fait beaucoup de printemps que je vis avec eux. À cause de ma bonne humeur, tout le monde s’est pris d’affection pour moi, même la mère. Mais ça ne fait rien, chaque fois que je vois leurs bagages, j’ai peur qu’ils se perdent et, malgré T-Bear et ses bons soins, je tremble jusqu’à ce qu’ils soient de retour sains et saufs. Les humains sont tellement fragiles et inconséquents qu’il peut leur arriver n’importe quoi quand on n’est pas là pour les surveiller et les protéger.

Rajout et réflexions de T-Bear suite à ces confidences de Biscuit assorti

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aujourd’hui : Pas de miracle cette année.


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Biscuit assorti : clairé net

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C’est moi, Biscuit Assorti.

Biscuit assorti

Biscuit assorti

Ça fait un bon bout que mon couple d’humain ne s’entendait plus bien bien. Nous, les chiens, on est très sensibles aux vibrations émotionnelles, d’autant plus quand elles sont négatives. Je ne sais pas ce qui s’est passé pendant leur absence, mais depuis qu’ils sont revenus toastés des deux bords, la maison est abasourdissante de cris entre les 2 adultes et de chuchotements entre les 2 enfants. Et puis l’autre soir, l’homme en peau de chambre est venu se réfugier sur MON canapé avec son oreiller et ses couvertures. 5944457483_un-homme-sur-un-canapeLui qui d’habitude est tout gentil avec moi m’a sacré un coup de pied rageur pour que je dégage quand j’ai voulu me recoucher sur MON canapé. J’ai crié de surprise, mais j’ai compris qu’à de vrai, ce n’était pas à moi que le coup était destiné. Comme la porte de la chambre de mon jeune était ouverte et que je sentais sa peine, je l’ai rejoint dans son lit et il m’a serré bien fort contre lui. dispute-coupleDepuis, les choses ont empiré. Non seulement pour les engueulades et le dodo séparé, mais mon homme a apporté des boîtes en carton pour les remplir. Depuis, la petite est venue pleurer avec son frère dans son lit et j’ai dû évacuer encore. Le canapé moelleux pris, il ne m’est plus resté que mon panier et ma paillasse pour dormir. Mon immense perspicacité instinctive me fait croire que la mère est en train de clairer (larguer) bien net son chum (conjoint). larguc3a9Chez nous, les chiens, les rapports de couple sont bien moins compliqués puisqu’il n’y en a pas. Contrairement aux humaines et aux chattes, nos femelles n’ont de chaleur qu’une fois par 12 lunaisons. Il y a bataille entre mâles uniquement pour savoir qui sera le premier à saillir la femelle et qui, conséquemment, aura le plus de chance de procréer. chien-morsureEn conséquence chez tous les animaux sauf les humains, la femelle se fait servir par un ou plusieurs mâles autant de fois que ses chaleurs durent.  Après tout le monde se disperse jusqu’à la prochaine fois dans tellement longtemps qu’on ne s’en souvient presque plus, même si on se renifle souvent la pastille. Pendant cette longue période paisible, les mâles redeviennent frères entre eux et les femelles leurs soeurs. sexe-appealCe n’est pas pareil pour les humains car leurs femelles peuvent faire ça n’importe quand… ou presque. C’est ce presque qui fait peut-être toute la différence. Au début de leur accouplement et pendant que ça dure, parfois quelques années, tout beigne dans l’huile, tout il est beau et ils vibrent au même diapason. baiserEt puis à la longue, leurs différences biologiques et psychologiques prennent le dessus sur leurs désirs et sentiments. Vient le moment où le « presque » désajuste le diapason, et l’harmonie des premiers temps commence lentement mais sûrement à s’effriter.Et là, les cris de jouissance et les chuchotements de bonheur se transforment peu à peu en hargne, en grogne et en rogne. Et puis un jour un orage particulièrement violent expulse le ou la clairée qui va récupérer ses affaires dispersées sur le trottoir ou dans la poubelle.dc3a9fc3a9nestrationIl y a aussi leur façon de saillir qui est peut-être une cause psychologique des désaffections entre couples humains. Partout dans le règne animal, c’est la femelle qui est l’hôte et le (ou les) mâle qui est l’invité. Et c’est normal puisque c’est ELLE la génitrice. Elle a donc la PRIORITÉ naturelle du choix. C’est pour ça que pendant l’accouplement, même si le mâle la couvre partiellement, elle reste debout, bien stable sur ses 4 pattes, prête à se dégager rapidement pour s’asseoir la queue entre les jambes ou à fuir si ça ne lui convient pas. C’est le mâle qui se retrouve en déséquilibre sur ses pattes arrière et qui peut être éjecté à n’importe quel moment, à volonté par la femelle.siberian_husky_dogs_matingPour copuler, non seulement ce serait pour n’importe quelle femelle perdre la maîtrise de la situation, mais aussi un véritable déshonneur que de se mettre sur le dos, ventre en l’air et pattes écartées dans l’attitude honteuse de la soumission. chien-sur-le-dosComment dans cette position indigne du « soumissionnaire » pourrait-elle se dégager si le mâle ne lui convient pas ou plus, alors qu’il pèse de tout son poids sur elle en lui immobilisant bras et jambes ? la-position-du-missionnaire-est-apparu-dans-des-annees-40-du-xx-siecle-4292272Et c’est cette attitude dégradante que les humains trouvent NORMALE. Il n’est donc pas étonnant qu’à un moment donné la femelle humiliée se rebelle, une fois que les appétits s’émoussent avec la routine. Dans la maison où j’habite, nous en sommes donc dans la période où la Mère reprend sa maîtrise en expulsant l’importun qu’elle avait jadis adoré.

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aujourd’hui : vaccin contre l’austérité.


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Biscuit Assorti : Calamity Miaou

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Quand Biscuit Assorti est très ému, il a tendance à parler « joual » (argot Québécois) plutôt que son bon français. C’est pourquoi, j’ai écrit le premier chapitre en dialecte original sous-titré. Ensuite, j’ai repris la traduction en vocabulaire normal, sauf pour quelques expressions savoureuses.

T-Bear

C’est moi, Biscuit Assorti.

Funny and Happy World | www.funnyandhappy.comÇa y est, la Mère a bien clairé son mâle comme prévu, mais cette fois-ci elle n’a pas pu jeter son linge (vêtements)  par la fenêtre. Il a pris les devants en paquetant (emballer) ses petits (ses affaires) dans son « camion » (au Québec : berline grosse cylindrée à hayon) alors qu’elle était à job (travail). Les enfants avaient le motton (envie de pleurer) quand il leur a laissé les clefs et moi j’avais la fale basse (être triste) parce qu’on s’aimait bien et qu’il me promenait souvent. C’est sûr, Madame avait les baguettes en l’air (s’énerver) et les yeux pleins d’eau (pleurer) quand elle est revenue à maison. Pour sûr a chialé (rouspété) contre ces enfants de nanane (salaud) que sont les hommes ratoureux (qui joue des tours) comme c’est pas permis … T-Bear continue en traduction directefemmes-de-vins-5Toutes ses amies sont venues la consoler autour de quelques bouteilles de vin. Mais c’est la voisine qui a le plus clairé l’orage en lui laissant sa chatte Câline car là où elle déménage, on n’accepte pas d’animaux.

A fine juste devant la Mère

A fine juste devant la Mère

Elle porte bien son nom la petite futée car elle a compris de suite qui était la maîtresse en lui faisant patte de velours et gros câlins. Que depuis elles dorment ensemble et que ça caresse du minou et que ça ronronne tard dans la nuit que l’on ne sait pas si c’est des ronrons ou des ronflements ou les deux. CâlineAu début, tout le monde a voulu flatter ou , pour moi, lécher la chatte à la voisine pour lui faire bon accueil. Mais très vite on a su qu’on n’était pas de son monde et que ses manières fines étaient réservées qu’à la Mère. Et c’est là qu’on a bien compris le deuxième sens de son nom et que peut-être l’interdit de domicile aux animaux c’était juste une défaite (un prétexte) de la voisine pour écarter sa chatte. Car très vite celle-ci a voulu prendre possession non seulement des lieux communs mais de ceux réservés à ses 3 esclaves : la fille, le fils et moi. chat sourisEt d’entendre crier le fils asservi à son ordinateur : câline de bean ! Je peux plus travailler ! Maman, ton minou veut pas lâcher ma souris !!! Ou encore la fille s’exclamer : câline ! Maman, ta chatte joue encore avec mes bobettes (petites culottes) !!! Entendons-nous bien. Je n’ai rien contre les chats, au contraire, j’aime bien qu’on se pelotonne tout contre surtout en hiver. cuddle1-rbQuand je suis arrivé tout petit dans ma première maison, il y avait un bon gros vieux matou qui m’a tout de suite adopté et j’avais pris l’habitude de dormir entre ses pattes contre son ventre. Quand je suis devenu plus grand, ça a été l’inverse. Dormir ensemble, ça crée de bonnes relations. Et puis mon gros minet s’est mis à pisser partout de vieillesse et un jour ils l’on emmené et je ne l’ai jamais plus revu… Et puis mon premier humain m’a égaré…

juste un jeu

juste un jeu

Bien sûr il m’arrive comme tout chien qui se respecte de courir après les chats dans la rue, mais c’est pas pour leur faire du mal, juste pour jouer. J’ai beau leur crier « attend moi, attend moi », veulent rien savoir et courent comme s’ils avaient le Yable au c… au derrière… jusqu’au premier arbre. Moi, je ne suis pas fort sur l’escalade. J’ai donc de bons souvenirs de mon vieux chat et il m’arrive de m’ennuyer encore de lui. Alors, quand j’ai vu arriver la belle minette, j’en ai fait des bonds de joie… Hélas ! chien-et-chat râlantDès qu’elle m’a vu, elle a fait le dos rond tout hérissé jusqu’au bout de la queue. J’ai voulu m’approcher en remuant la mienne pour faire ami ami. A pas voulu. À la place, a grimpé dans les rideaux qui se sont déchirés et c’est moi qui me suis fait serrer les ouïes (engueuler). C’est le garçon qui le premier l’a appelée  » Calamity Miaou ». 

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Calamity Miaou vous parle.

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Exceptionnellement T-Bear reporte à samedi 11 avril son billet slurp ! Miam miam pour terminer le conte faferlu Biscuit Assorti.

Mon nom c’est CÂLINE ! Caline de bean (juron Québécois) !… Pas Calamity Miaou !..

garfi-garfi-cat-chat-colere-chat-pas-contentQuoique, au fond je suis un peu fière du surnom que m’a donné le grand tarla (idiot) de fils de la maison. Calamity Jane c’était quand-même une sacrée femelle, non ? Une légende. Si on me compare à elle, je suis bien plus fine et racée. Calamity Jane volgens Morris en in het echtC’est avec infiniment plus de subtilité que je provoque les catastrophes quand la mère, ma si tant chère esclave, a le dos tourné. Quand elle revient, ce sont les autres qui se font chicaner pendant que je me frotte en ronronnant hypocritement contre ses jambes. Ce n’est pas juste pour la jouissance ou par malveillance que j’agis comme ça, mais pour affirmer MON contrôle sur MON territoire. Surtout par rapport à ce bâtard de chien, Biscuit Assorti.

Biscuit Asorti

Biscuit Asorti

Alors là, celui là, je ne peux pas le sentir. Moins au figuré qu’au propre… enfin « propre » c’est pas ce qu’on peut dire des chiens. Toute l’espèce est imprégnée par une odeur répugnante, celle de la soumission et de la FLAGORNERIE ! Insupportable ! Mais lui en plus IL PUE véritablement ! À mon arrivée, alors que ce grand niaiseux sautillait autour de moi pour faire ami ami, vues ses bonnes intentions, j’ai voulu me frotter à lui pour en prendre possession. C’est alors que j’ai reçu en plein museau son haleine putride et j’ai failli en vomir. J’ai dû lui souffler mon écoeurement en pleine face en hérissant mon poil et mon dos pour qu’il recule. Mais ça n’a pas suffi. Les canins ne brillent ni par leur délicatesse ni par leur intelligence. Il faut leur répéter plusieurs fois la même chose pour qu’ils comprennent. chien-et-chat râlantPuisque je ne pouvais en faire mon esclave de cette manière, il a fallu que je le dompte pour qu’il n’embarque pas sur MON espace vital, c’est à dire TOUTE la maison. Simple cas de légitime défense. Hein ! Quoi ? Il était là en premier et depuis fort longtemps ? De quoi j’me mêle ? Les peaux rouges aussi. Ça n’a pas empêché les peaux blanches de les asservir. cowboy-et-indien-chevauxLa loi du plus fort ? C’est celle souvent du plus petit quand il joue d’audace avec intelligence, en retournant ses points faibles pour en faire des instruments de domination. N’est-ce pas le chat qui a inspiré le judo ? Judo-4Comme je suis bien plus petite, et femelle en plus, je suis aux yeux des humains à priori fragile. Ils ont donc tous tendance à prendre ma défense contre cette brute de mâle grossier et bruyant. Alors j’en profite. chien intimidéDès qu’il s’approche, je miaule ma détresse en soufflant. Aussitôt par réflexe, les humains volent à mon secours et le chicanent. Et c’est par la peur de se faire disputer par nos serviteurs nourriciers que je suis arrivé à le conditionner. On a tous nos habitudes. Il suffit de contrarier subtilement celles de ceux qu’on veut dominer. Chacun a son itinéraire préféré pour se rendre d’un point à un autre. Suffit de se mettre en travers quand il commence à l’emprunter et de miauler au chat battu pour que finalement qu’il y renonce. La même chose pour sa couverture, le canapé etc… À présent, dès qu’il m’aperçoit, il montre tous les signes de soumissions d’un chien en état d’infériorité. C’est bien. Il sait maintenant qui est le maître. Par jeu, il m’arrive de temps en temps de le fixer dans les yeux pour le mettre mal à l’aise.

Mais il ne faut pas que j’abuse de mon ascendant car je risquerai de casser mon jouet préféré en le poussant à la dépression. Alors je fais de temps en temps mon gentil. Je baille et le laisse passer vite, la queue entre les pattes. chien dominéC’est là que nous constatons la supériorité de l’intelligence du chat sur celle des humains. Nous, les chats, savons manier l’intimidation sans en abuser. Utiliser pour nos besoins sans détruire… surtout pas pour des idées.

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aujourd’hui : Intimidation.


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Conte faferlu : l’Idiot du village

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L'idiot du village

L’idiot du village

C’est moi l’idiot, l’idiot du village. Avant, j’croye qu’c’était mon vrai nom. « Salut lidiot », « Hey, lidiot » qu’y disent les gens en passant ou quand z’ont besoin de moi. Alors j’croye Lidiot c’est mon vrai nom comme Paul ou Jacques ou Horace Verjus, Monsieur le Maire. Pi c’est un jour-à-liste qui m’a tout expliqué quand il a demandé mon nom, mon vrai de vrai nom que personne y connaît à part p’tête la femme de la sécurité sociale. L’idiot ça peut pas être un prénom ou un nom, qu’y m’a dit, mais une fonction, l’idiot du village, comme un Maire, un curé ou un gendarme. Il a même dit que j’étais un vrai de vrai fonctionnaire permanent pisque je recevais de l’argent du Public à rien faire en tant qu’idiot de naissance. Une pension à vie pour une fonction à vie qu’y a dit… Lui, y a un nom comme tout le monde, Gaston.

Gaston

Gaston

Gaston c’est son nom et jour-à-liste c’est son boulot, mais c’est pas une fonction vu que son salaire y vient pas des fonds publics comme moi…J’y ai dit que mon nom c’était p’tête ben zéro vu que des fois on m’appelait aussi comme ça. A dit qu’ça s’peut pas vu que zéro c’tun chiffe comme 1 ou 2 ou toi. Y va faire des recherches qu’y dit. Pourquoi ? J’y ai dit. Parce que c’est son métier de fouiller la vie des gens qu’y m’a répondu. Comme moi pour les poubelles. Alors, pt’êt ben qu’en plus d’être l’idiot du village et le zéro je suis aussi un jour-à-liste à poubelles… Y sont venus en masse hier les jour-à-listes avec la TV et tout pour m’parler vu que j’ai sauvé ma peau et celle de la Yvette que la maison elle a brûlé. Y on dit que j’étais un héros… j’ai cru qu’y disaient un « zéro ». Mais y m’ont expliqué que héros, c’est pas une fonction ni un nom mais un tite d’honneur pour quéqu’un qu’a fait quéqu’chose de straordinaire. Comme ça, je suis l’idiot du village, le zéro, p’tête ben un jour-à-liste à poubelle et un héros.

Monchien

Monchien

Mais là, le doigt dans l’oeil jusqu’au trou. C’est pas moi, c’est Monchien le vrai héros. Mais, j’pouvions pas y dire parce qu’le maire y m’avait dit de fermer ma grande boîte à camembert pour pas qu’elle pue. Alors j’su p’tête ben le héros en tite mais c’est Monchien le vrai de vrai héros. Monchien y m’a poussé du nez en jappant c’te nuit là et que ça fumait d’partout dans la maison à la Yvette avec qui je dormais vu que je suis sa bouillotte quand le Nestor, son mari, il a sa mine de nuit. J’l’ai tirée du lit et on s’t’habillait vite fait en descendant l’escalier, même que j’suis tombé su’l’cul en enfilant mon patalon. Que ça ma fait ben rire, mais j’étais l’seule car la Yvette elle courrait en démon en chialant. Pi arrivés dehors, la Yvette, elle ma dit d’réveiller l’monde en tapant bien fort aux portes et en criant ben fort Au feu ! Au feu ! Au début les gens z’étaient pas content du tout. Y sont sortis en gueulant après moi, pi y z’ont vu le feu et y z’ont crié aussi : au feu, au feu !  Pi les hommes de la mine de jour y z’ont jeté des seaux d’eau de la fontaine su’l’feu.

Femme éplorée par Jean Fra - Yvette ?

Femme éplorée par Jean Fra – Yvette ?

Pi les femmes z’ont jeté de l’eau su la Yvette pas à cause qu’elle avait le feu au cul comme elle a souvent mais parce qu’elle avait va-nuit. Pi le gendarme est arrivé, pi Monsieur Verjus qu’habite pas loin, pi l’curé, pi les pompiers quand tout était fini et que la Yvette elle pleurait comme vache qui pisse parce que tout son bien et celui du Nestor y s’était envolé en fumée. Le Nestor, lui, y est arrivé au matin par le car comme les autres de la mine de nuit. Pi la Yvette, elle s’est jetée dans mes bras en disant que j’étais son sauveur. C’qui fait que j’suis de plus un sauveur comme le petit Jésus… C’était plus facile avant le feu, quand j’avais juste une fonction et un chiffe. C’est après que les jour-à-listes y ont débarqué.

Le Maire Verjus

Le Maire Verjus

Monsieur Verjus y m’a dit d’y rien dire, de rire simplement comme l’idiot que j’étais et que c’est lui qui causerait à ma place. Ben d’accord. J’aime pas trop causer avec des que j’connais pas. Et rire je sais faire. Quand les autres y sont partis, c’est là que Gaston y est venu. Qu’au début je m’en méfiais parce qu’y était tout gentil et tout sourire comme les gamins quand y m’jouent un tour. M’a tiré vers le bois du fond pour pas que Monsieur Verjus y nous voiye, m’a donné une bouteille de vin et c’est là qu’y a demandé mon nom vu que même le Maire y avait jamais voulu y dire en circonférence et que ça lui était une louche à lui, Gaston. Pi on a causé un peu et y a vu que j’étais pas muet comme on voulait leur faire accroire pi que j’savais parler correcte même si j’étais pas ben ben futé. Mais j’y ai rien dit comme qu’c’était arrivé le feu, vu que j’savais pas et que Monsieur Verjus y m’avait fait jurer de rien dire là dessus… que ça pourrait porter un près juice à la Yvette quand le gendarme y ferait sa quéquette.  

La quéquette du gendarme

La quéquette du gendarme

J’ai pas compris pourquoi le gendarme y ferait une quéquette spéciale à la Yvette maintenant quelle a tout perdu et pi qu’elle a le Nestor quand y est pas de nuit. Moi, c’est pas pareil. Je sers de bouillotte comme pour les autres quand leurs hommes y font leur mine de nuit. J’y ai demandé au Gaston pourquoi le gendarme était obligé de se faire une quéquette et il s’est tordu de rire en secouant la tête et en notant sur son carnet. M’a demandé si j’savais lire et écrire. J’y ai dit que j’avais appris à l’os pisse y a bien longtemps mais que j’étais pas ben ben fort là d’sus et qu’à toute manière j’y voyais plus ben ben. Alors y m’a sorti ça, un téléphon mobile qu’y disent. J’ai r’connu à de suite. Tous les gars pi les quilles z’en ont un dans main ça les rend manchots, sourds et secoués de la tête aux pieds comme si y avait tout plein de fourmis qui leur mangeait le trou ou la quéquette. Gaston m’a dit qu’j’étais p’tête ben plus futé que j’paraissai d’savoir quoi c’était. Au début j’ai pas voulu, des fois que ça m’ferait aussi tortiller pareille à un oie qu’on tire les plumes du croupion. M’a dit qu’c’était pas pour écouter qu’y m’le passait mais pour y causer. martin ipodIl a pris pas mal du temps à m’faire voir comment on peut y parler dedans et que ça registre tout c’qu’on y dit. Y ma dit d’y dire tout ce qu’j’voyais, tout c’qu’j’écoutais et tout c’qu’y’m’passait par la citrouille. Comme si j’parlais à un ami. Mais j’en ai pas d’ami à part Monchien qu’est pas ben ben causant en retour, même si on s’comprend sans se dire de quoi. Est ben l’seul qui s’fout pas d’ma gueule quand j’y parle et qui m’écoute… même si ronfle des fois pendant que j’y cause. Le Gaston, y m’a dit que le téléphon y ronfle pas mais il écoute bien. Si j’y faisais c’qu’y dit, j’ai avoir des tas d’argent plus haut que les maisons mais pas que l’église quand même, parce qu’y ferait une mission à la radio avec quoi j’y dis. Avait même un tite qu’est pas un héros en tête « En direc l’idiot du village y vous parle. » Moi j’trouve ça un peu con, mais j’y ai pas dit pour pas y faire triste. Alors, depuis ce matin j’y cause au téléphon. Pas pour l’argent, j’en ai beaucoup dans la banque qu’y ma dit Monsieur Verjus. Plus haut que l’église. le plus riche des idiots qu’y m’a dit le Maire. Mais j’y ai pas dit à Gaston pour pas y faire triste au Gaston. M’en fout d’l’argent. J’en pas besoin vu que les bonnes femmes, elles s’battent presque pour m’nourrir, moi et Monchien. Et pi j’y donne un coup de main à tout le monde et on me file du tabac et du vin. Pi j’ai ma piaule à moi pour dormir avec Monchien… Quand j’su pas d’service de bouillotte.

L'idiot et Monchien. dessinateur inconnu de T-Bear

L’idiot et Monchien. dessinateur inconnu de T-Bear

Alors qu’est-ce que j’en ai à foute de son argent. Non, j’y cause au téléphon pour j’aime ça causer que à part Monchien, y a personne qui veut m’écouter. Même les femmes qui sont si gentilles avec moi. C’est pas pour parler qu’elles veulent que j’ouvre la bouche. Bon v’la l’téléphon qui fait lumière de Noël, tantôt oui, tantôt non. Ça veut dire que la bas-trique elle a pu d’jus qu’y m’a expliqué le Gaston. Faut que je la remplisse avec la triquecité qu’on trouve dans une prise à la trique. Y en a plusieurs autour de ma piaule. Mais avant, faut que j’emmêle à Gaston tout ce qu’j’y ai dit au l’téléphon. Je pèse ici avec mon doigt et pfuit, ça va directe chez lui. Comme dit Monsieur le Maire, on n’arrête pas le peau grès.

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aujourd’hui : Tout le bonheur du monde.


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Conte faferlu : l’idiot du village, la rève

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L'idiot du village

L’idiot du village

C’est moi l’idiot, l’idiot du village. Le Gaston il est rv’enu pour m’y dire que la dernière fois j’y ai registré sur l’telephon, c’était su-l’père et qu’ça fait un tabac à la radio. J’y ai dis qu’auriont pu m’amener un peu d’tabac vu qu’j’aime ben ça fumer et qu’c’est un peu d’mon tabac aussi. Y a ri pi m’a donné des cigarettes que c’est comme du miel qu’on fume, pas comme les Gauloises. M’a dit en moquerie comme ça « fume, c’est du beige ». Ç’trouvait ben drôle, j’sais pas pourquoi. C’est moi l’idiot, l’idiot du village. Ça fait partie de ma fonction si j’comprend pas tout c’qu’on m’dit qu’y ma dit le Gaston. M’en fout. Mais m’en fout pas d’leur maudite rève d’la mine.

La rève d'la mine

La rève d’la mine

Surtout d’la mine de nuit, cause que les hommes y vont pu travailler cause la rève et moi je perd ma fonction d’bouillotte. Et les femmes, elles viennent même pu m’apporter à manger ni aussi me faire des mines comme avant vu qu’la mine ça marche pas non plus pour les hommes à c’t’heure. C’est comme si moi et Monchien on devient invisible, comme l’homme j’ai vu au cinéma quand j’étais à l’os pisse. Alors j’y ai dit à M’sieur Verjus not’ Maire qu’j’avions pu à manger. Y m’a dit que si la rève a durait, pu personne y auriont à manger, même pas les tits minots.  

minot qui chiale

minot qui chiale

J’sais pas pourquoi y font tant d’minots les futés. Quand ça nait, ça chiale mais ça fait rire les parents qu’y sont ben fier d’eux aut’. Mais ça fait pu rire personne quand les minots sont grands pi qu’y chialent pareil. Mais c’est pas d’mes affaires. J’su l’idiot, l’idiot du village. Peu pas avoir d’minots qu’y disent vu qu’ils m’ont fertilisé à l’os pisse comme tous ceux qu’étaient pas futé pour pas qu’j’aille de bébé qui con ta mine le monde. C’est pour ça qu’les femmes y m’veulent pour bouillotte. Jamais zauriont d’bébé avec moi. Z’ont qu’à fertiliser les aut’ zommes, comme ça ça chialeriont pt’ête moins dans les maisons.

poivrot_p2_q20Maintenant avé la rève c’est pire parce que les hommes sont souvent plus vivre qu’avant quand y sortent du bar après avoir pris un coup. Qu’y zen donnent même à leu femmes et à leu minots qui chialent encore plus qu’ça réveille Monchien qui jappe, pi moi qui peut pas dormir dans ma piaule. Moi, j’ai pas droit d’prendre un coup au bar vu qu’c’est interdit aux idiots cause leur fonction. Mais pas aux futés de tous les jours. J’peux aller à l’eau berge maintenant qu’les femmes y m’portent pu à manger cause qu’jy travaille plus ma fonction de bouillotte. Mais M’sieur Verjus y a dit au bergiste de m’donner à manger correcte et d’m’y faire peser le pouce dans du vin pi su la diction que c’est l’assistante sociale qu’a une corruption pour prendre mes sous à ma place à banque pour y payer mon manger. « hey, l’idiot millionnaire, t’v’la en train de bouffer ton capital » qu’y m’a dit le bergiste et c’est sûr qu’y m’en donne pu que j’peux. J’peux pu y fermer mon patalon. « faut qu’t’y fasse du zercice maintenant qu’t’es pu d’service auprès des dames » qu’y a dit le bergiste et tout l’monde y a ri. 

NestorJ’aime pas ben ben ça qu’y risent de moi.

Les jours à liste

Les jours à liste

Mais le Gaston y a dit qu’ça faisiont partie de ma fonction et qu’y a toujours un côté à l’ombre, même la nuit qu’a dit. Pi y a un futé qu’a dit  » T’y devrait aiguiser ton crayon en bas d’la mine au lieu d’y faire des mines à nos femmes ». J’ai pas ben compris c’qu’y voulions dire. J’su l’idiot, l’idiot du village. Tiens, v’là l’Gaston qu’arrive. A v’nu avec les jours-à-liste cause la rève. J’ai compris. Les jours-à-liste, c’est juste quand y a queuq’chose qui s’passe au village. Sinon, c’est les jours pas d’liste. Comme y dit le Gaston, j’su pu futé qu’ça parait.

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aujourd’hui : tout le malheur du monde.


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L’idiot du village : la merde des sagaces

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L'idiot du village

L’idiot du village

Les hommes y ont voulu m’sorti du village cause j’y ai dit au téléphon à Gaston que j’servais d’bouillotte à leu femmes du temps qu’y étaient à mine de nuit et à cause la mission radio à Gaston, tout l’monde y savent maintenant qu’les hommes d’ici c’est tous des gros culs. J’a jamais dit ça à Gaston vu que c’est des menteries. Y a juste M’sieur Verjus pi M’sieur Pinchot l’boulanger qu’on des gros culs. Tous les autes, les mineurs, z’en ont pas d’cul vu qu’y sont aussi plate devant et derrière. J’y ai mandé pourquoi z’ètes en chiard ? Tout l’monde au village y sait que j’su une bouillotte, c’est ma fonction cause qu’j’ai la plus grosse quéquette du village cause que c’est en con passion j’ai pas d’cervelle et qu’j’su fertilisé d’enfance à l’os pisse. Qu’ça toujours été ma fonction à compter du temps j’su v’nu au village pour pas qu’d’autes futés y soyent couchés dans le lit d’leur femme pi qu’y ait des bagarres et qu’y s’tuent comme avant que j’prenne la fonction. Voui, mais le linge sale ça doit rester ent’nous autes qu’y on dit.

M'sieur Painchot

M’sieur Painchot

M’sieu Verjus y a dit qu’c’étions pas ma faute vu que j’su un idiot mais au Gaston qui m’a donné l’téléphon. Les autes y on dit qu’y allaient lui faire sa fête au Gaston pi y z’ont cassé l’téléphon. Mais quand z’ont couru avec des bâtons après le Gaston pour sa fête, le Gaston y est allé au Gendarme pour porter plainte cause la liberté de la paresse qu’y a dit et cause qu’y avaient cassé son téléphon qu’est son outil d’travail comme moi ma quéquette. Y ont payé un nouveau téléphon que j’puisse causer pour la mission à Gaston que c’est son travail pour la liberté de la paresse. Les gars du village y z’étaient encore pusse en chiard cause que la rève finit pas, les minots y gueulent y ont faim et les femmes chialent pi en pusse le Gaston y leu a donné une claque en pleine yeule qu’y disent. Moi j’avions pas vu ça, dommage. Y sont venus autour d’moi pi j’pensais y voulaient m’y donner la claque su la yeule en retour et y casser l’téléphon à Gaston. Mais moi j’voulions pas l’sortir comme y me demandaient. Z’ont juste dit qu’c’était pour le bien de la nation. Vu que tout ce qu’j’y dit au téléphon y passe à la radio, dis’y au président de l’arrêt public qu’y en a mare d’la rève et qu’y arrête de pêcher les gosses à scions avec le sein d’Yca (Qui c’est celle là ?) et qu’y est un gros con trou d’cul. P’tête ben qu’si y écoute,  pi qu’le monde  y filera dans rues pour des festations et ça y oblige à donner aux mineurs et y arrête la rève. Si j’y dis en pleine face avec le téléphon à Gaston, j’serions à nouveau le héros du village pi y aurait pu d’problème avec les femmes. un-idiot-devant-un-ordinateurBen j’y ai dit au Président qu’y était un gros con gros cul pi encore pi encore même qu’à la fin j’y criais en pleine face et j’pouvions pu m’arrêter que les autes y z’ont eu peur et z’ont foutu le camp comme si j’étions le yable. J’a pesé su l’bouton pour le message y parte. Que l’Gaston y m’appelle en retour d’suite pour m’y dire qu’j’avions pas à faire ça et pourquoi j’avais dit des méchancetés su l’Président. J’y ai conté toute l’affaire. M’a dit qu’y avait anguille sous Roche. J’y ai dit que c’était pas Roche qui m’avait dit d’y dire. Gaston y a dit qu’j’étais trop idiot pour comprendre, qu’j’savions même pas quoi c’était une anguille. J’y ai dit qu’j’avions vu une mission à la TV avec Madame Verjus quand Monsieur Verjus y a été à un con gris loin et les anguille c’est des serpents d’eau et même qu’y font les bébés avec la mère des sales garces. anguille sous rocheJ’suis p’tête l’idiot du village, mais j’ai de la construction, moi, que j’y ai dit. Y m’a dit d’pas m’facher qu’c’était juste une pression pour y dire y avait une traitrise en queuq’part qui s’préparait et qu’y allait y voir. Avant d’finir, y m’a dit que pour ma construction, c’était pas la mère des sales garces mais la merde des sagaces et qu’y z’en faisait beaucoup, partout et tout l’temps. J’ai pas ben compris c’qu’y vouliont dire mais y avait accroché. Pi le lendemain, les gendarmes y sont arrivés avec 2 monsieurs en noir avec carvate pour me terroger et me jeter en prison pour haute trahison qu’y ont dit.menottes_arrestation_police-58625 Y ont discuté avec Monsieur Verjus qu’y disaient que j’étais l’idiot du village et que je savais même pas ce que j’disions. Y ont dit que c’était grave pareil vu que ça avait couru comme un rat de marée su l’inter net et que j’avions dit vulgué un secret d’état que maintenant le monde entier y connaissait et que ça allait ruiner le pays. Z’ont pris mon téléphone comme objet du délire et m’ont laissé avec Monsieur Verjus qui y a promis qu’y verrait à ce que j’y dise plus au monde que not’ Président il est con et il a un gros cul, mâme si c’est pu un secret d’état pour personne à ç’t’heure. la-vie-des-autres-muhe-donnersmarckÀ nuit, Gaston y a frappé à ma piaule vu que j’su pu d’service de bouillote pour m’y donner un aut’ téléphon vu que finalement ce que j’y ai dit au Président y a fait monter en flèche sa côte dégoutte de sa mission. Mais qu’y fallait pu sulter le poux voir vu qu’c’t’eux autes les sagaces et qu’y fallait jamais jamais y dire leur vérité en pleine face pour pas s’trouver dans la merde. N’empêche qu’à matin tout le monde y étaient comme fou et qu’y m’ont porté en shtrumf sur leus épaules cause que le Président  que j’dois pas dire qu’y est con et gros cul, y a parlé avec le sein d’Yca pendant la nuit et la rève elle est finie cause moi et que, j’suis pas si idiot qu’ça et un héros et jamais pu y m’appelleront un zero. Va y comprendre de quoi ave les futés. Sont drôle pareil. M’en fou, j’va reprendre ma fonction d’bouillotte à soir. Pi que le bergiste et tout le monde y m’a payé la traite.

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L’idiot du village : les pis démis de la ripe à Viaire

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L'idiot du village

L’idiot du village

C’et moi, l’idiot du village. Y a les pis démis au village. Mais pas comme l’aut’fois y a belle burette beaucoup avant la rève, quand tout le monde avions été ben malade à cause les pis démis de la ripe à Viaire (qui c’est çuilà ?). Tout l’monde sauf moi cause que j’m’en étions sauvé avec Monchien dans la forêt. En ce temps là, j’savions pas quèqu’c’était les pis démis. L’monde d’ici y disions « Ah ! la vache » en mouchant dans les mouche-toi. Alors j’y été voir les vaches du farmier qui la ferme à quèqu’ kilomèt du village. J’y va quèqu’fois pour y aider à tirer le lait quand sa fermière y est en couche. Mais cette fois c’était pour y ar’garder c’qui était arrivé aux pis des vaches. Quand j’y avions d’mandé, y s’étions tordu de rire et sa femme itou. Même le petiot qu’est encore à mamelle et tous les minots autour d’elle itou y rire de moi. J’aime pas trop ça  quand l’monde y rire de moi que j’comprenions pas pouquoi. Y a dit  qu’les pis démis, ça vient pas des vaches mais des poules qu’à cause le monde y tombe tous malades en même temps d’la ripe qu’est une maladie comme un gros gros rhume de cerveau. Mais qu’ça arrivera pas à moi paque y en avions pas d’cerveau. Ç’trouvions ben role avec sa fermière et les minots. rhume-grippe-angine-remede-naturel1N’empêche qu’la moitié des mineux de jour comme de nuit y étions au lit pour s’reposer paque le repos ça fait mieux guérir qu’y disaient. Et la mine a roulait tout d’travers vu qu’y avait pas assez d’mineux même si c’était pas encore la rève. Y ont fait venu d’la gran ville des piqueux cont’la ripe. Qu’y zont piqué tout l’village. J’haïs ça d’quoi qui pique. J’m’en soyons sauvé dans la forêt quand zont voulu m’piquer à moi itou même si j’y avions dit que j’pouvions pas ête malade vu qu’j’avions pas d’cerveau comme qui disait l’fermier. vaccin anti grippeM’sieur Verjus not’Maire y a dit pou m’aider comme ça qu’j’y avions pas besoin d’ête piqué vu que j’y étions déjà piqué de naissance et tout l’monde d’y rire. J’aimions pas trop ça quand l’monde y rire de moi sans qu’j’comprenne pouquoi. Mais les piqueux y ont rien voulu saoua, qu’y disions qu’y z’avions une lisse et que j’y étions dedans. C’étions à c’t’heure que j’m’en soyons sauvé dans l’bois avec Monchien pou pas ête piqué. J’y avions caché dans bois pendant un bon bout de temps même qu’y pleuvait et faisait froid ma y avait Monchien pou m’chauffer la couenne et a même couru les lapins pou le manger. J’savions pas ç’que j’ferions sans Monchien. J’soyons pt’ête idiot ma j’soyons pas fou. Pourquoi soigner à la force ceusse qui sont pas malades ? J’soyons pt’ête idiot ma j’soyons pas con.Tous les futés qu’les piqueux y zont piqué et qu’étions en santé, y zont tous tombés malade itou. b42dee1b342bf5cb9d2ccba1be001036Même que, pou pas fermer, la mine a fa venu des mineux de la Girie que qu’c’étions pas des vrais français comme nous autes vu que quand étions ent’eux autes parlions pas français, un chat rabia comme y disent les mineux. Monsieur Verjus not maire y m’y avions fait jurer cracher croix de bois croix de fer que jamais jamais ferions bouillotte ave leu femmes si je voulions garder mes claouis. Juste ave les celles-là de femme qui vont au glise du curé c’était permis. En ce temps là, j’savions pas encore que d’servi d’bouillotte c’était une fonction, vu que j’y avions pas core contré Gaston au temps d’la grande pis démis. Que si les piqueux y viennent à nouveau que j’y appelle le Gaston de suite avec son téléphon pour qu’y empêche à m’piquer en y disant dans le mission quoi y s’est passé c’te fois là pou qu’les piqueux d’la ville y viennent pu rendre malade le monde en santé d’ici. poulettesLes pis démis de présentement y a venue pas des poules des fermes ma à cause les poulettes d’la ville y soyons venues près la rève con à minet les femmes d’ici, qu’y dit l’Gaston. Pas besoin de piqueux qu’y a dit le Gaston, les femmes des villes, a sont piquée de naissance comme moi l’idiot, même si a soye futées elles. Le pot grès d’la grand ville y leu z’a piqué dans tête directe au berceau comme y dit le Gaston. Aï, Faut j’y arrêtions, y a l’téléphon à Gaston qui fait l’arbe de Nouelle pour m’y dire y a pu d’jus. J’y envoyons le massage à Gaston et demain fra encore jour pour y conter les pis démis des femmes présentement.

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aujourd’hui : régime d’austérité.


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L’idiot du village : les pis démis des poulettes

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secouer le coquetier

secouer le coquetier

À cause qu’à la rève, les mineux y chantions « du passé faisions table grasse », que le conseil d’admission d’la mine y zavions secoué le coquetier comme y dit Gaston, pi qu’y en a tombé à la traite antipissé leu vieux ingénieux d’avant la rève. Y zont faite vini des jeunes ingénieux en place cause qu’y allions ouvri un nouveau puit qu’y a pas d’eau dedans mais du minaret à la place comme les aut’ d’la mine ma qui filons riche. Que j »avions pas ben ben compris mais c’est quoi y m’a s’pliqué le Gaston. Que les jeunes ingénieux sont ménagés dans les maisons de sévice des vieux ingénieux dans le village d’en haut, çuilà des patrons. Y sont viendre ave leu femme et leu minots. Et, d’y dire Gaston, les nouvelles ingénieuses zont amené dans leu beaux gages les pis démis dans l’village. Cause qu’a venions d’la gran ville plètement dématurées comme y dire m’sieur l’curé qu’avions sonné la cloche d’alarme ma qu’j’avions rien tendu. P’t’ête qu’aurait dû sonner l’tocsin en place. Y disions à son saumon de dimanche qu’les vraies de vraies femmes qu’a colique z’avaient ien à faire avec ces mauvaises femmes con ta minet pa le peau grès. Faut y dire qu’après la rève tout le monde y avait la tête à Yeure sans zoreille pour couter. Abord, on a pas ben vu les pis demis qui s’en venait, à cause que ça s’passait dans le village d’en haut çuilà des ingénieux et que ceusses d’en haut et nous autes d’en bas, on s’étions jamais mêlé ben ben. c2b7e361e8e3c70fÀ commencer, les nouvelles femmes zont fait pareil à celle là d’avant, on n’en voyons pas le bout du nez. Zétions ben trop cupé pou faire pu belles leu maisons de sévice. Qu’les mineux chat pentier y ont fait tout plein de travail au postérieur des maisons et en dedans pendant leu zeures pas d’travail à la mine. Pi des ouvriers on a jamais vu au village y sont venus d’la ville pou mettte tout beau en dedans. C’t’après qu’les chantiers d’en haut zont fini qu’les ingénieuses y ont commencé descendu en groupe en bas chez nous autes pou couri su la route comme des folles à matin pi soir, comme si avaient le iable au cul.

joggingPt’ète ben qu’avaient pareil le iable au cul cause qu’a couraient quasi tout nu en pt’te culotte même s’y fat froid rien que pou y lui montrer leu cul au iable. Que c’est le Jeannot le premier qui les a nommé « les poulettes » vu leus bras pliés chaque côté pareil les ailes des poules quand courire et qu’à jacassaient pareil les cocotes ent’eux autes. Et les mineux y zont pris la bite rude à s’arranger matin pi soir comme les oignons su l’bord la route pour y voir tortiller leu fesses. Qu’leu femmes aux mineux ça les mettaient ben ben en rage de voye leus hommes faire la queue pou ça. Et là les pis a démis le village d’en bas itou. Itou les mineuses y zont commencé à vouloi couri en pt’tite culotte pou adveni maig comme les femmes des villes, ma qu’ça a faite pas pareil à leu hommes vu qu’y connaissaient déjà leu derrière à toutes, même aux pu vieilles. Avant les pis démis, toute les femmes y achetaient leu robe au marché du samedi au village. Toutes presque pareilles, juste la couleu qui changeait et du noir pou les vieilles. clip_image002_thumb1Maintenant, veulent toutes des vêtures comme les ingénieuses d’en haut qu’y achètent en ville et que ça coûte la peau des fesses comme y disent leus hommes qui doivent travailler en dessous pusse qu’avant pou y payer toutes ces folleries. Le Gaston y m’a dit que c’était ça le peau grès. Qu’la finasse des banques y avions éventer le cridit pou fai dépenser pusse le monde et deveni riche à eux, qu’y zavions poussé les femmes au peau grès vu que c’étions les femmes qui poussions les hommes pou les fai avancer à travailler pusse pou gagner pusse. A appelé ça un siècle vicieux. J’ai pas ben ben compris c’qu’y a dit. Moi j’comprends pas trop des fois c’qu’y dit pareil. Pi les ingénieuses avions faite venu d’la ville an coiffeuse commencement pou elles autes à leu belles maisons 2 jous semaines pou y leu faire de belles peignures avec des couleu dedans qu’c’est pas naturel. reconstitution-dun-vieux-salon-de-coiffure-t13018Les femmes d’en bas a soyons venus jalouses vu leu hommes y aimaient ben ça les garder couri cheveux couleurés au vent. Avant, les femmes d’ici a portaient toujou un fou-lard su tête quand a sortaient pou pas qu’le vent y s’emmêlent dans leu peignure. Ça faisait itou qu’on voye pas si a ben peignée ou les cheveux emmêlés, si y sont blanc ou jaune ou nouaire, juste dans l’intmidé on peut  y vouaire. C’est comme nous les hommes, on sort jamais sans casquettes ou le béret vu qu’y en a qu’on rirait la tronche vu qu’ont pu d’poil su’l caillou ma qu’avec l’chapeau ça s’voit pas. Cause les ingénieuse d’en haut y on dit en runion à celles d’en bas qu’l’abération d’la femme a passait par pas d’fou-lard. Un soir, toutes les femmes en haut et en bas et même les vieilles zont jeté leu fou-lard dans l’feu que ça chantait et tapait des mains pi qu’les hommes y rgardaient pou voir s’y s’mettrait à de vrai toutes nues. Mais y ont pas faite ça. M’sieur l’curé y s’est fâché ben nouaire de colère le dimanche d’après à l’église, mais y avait pu qu’moi et quéqu’vieilles pour y entendre son saumon. Y a juste les femmes de la Girie qu’à gardions leu foulard sur tête. Que ça colérait ben gros les poulettes d’en haut qui voulaient l’aberration de toutes le femmes pareil itou les de la Girie. Les pas de la Gérie d’en bas zont laissé leu cheveux à l’air comme les d’en haut mais avions besoin d’coiffeuse pour se faire de belles peignures. Çt’alo qu’la coiffeuse a remplacé l’chacutier vu qu’le chacutier  y avions fermé cause du supermarché quand y a ouvert. Et toutes les femmes d’en bas y sont venues à la coiffeuse pou s’y faire décoiffer maintenant qu’avaient pu de fou-lard pou abriter leu cheveux. mamievioletÇa y a fait que d’un coup toutes les femmes y ont pu aimé leu couleu de cheveux et y ont toutes voulu changer leur nature pou d’autes couleu. Qui fait que même les vieilles a sont pu blanche ou grises comme avant. Z’ont les cheveux rouges ou bleu ou rose à ç’t’heure que c’est ben ben laite, ma se trouvent belles. A preuve qu’a zont perdu le goût depuis les pis démis. Les pis démis a même ravagé leu museau qu’a pris du maquis. A zont toutes voulu du maquis comme les ingénieuses d’en haut pou couleurer leu visage pareil. Y a an boutique de maquis  qu’a pris place du boucher cause qu’y a fermé cause itou le supermarché. J’préférais les femmes avant. À ç’theure quand tu leu fait un bisou, ça goûte pas bon et ça étions tout beurré à ta bouche. En pusse que leu mari y les eugarde pas pusse. C’est les ingénieuse qui y font veni pareil la bave aux hommes d’en bas et monter leu outil. Et les ingénieuses en retour y aiment don ben ça s’faire guigner le cul pa les hommes d’en bas. Ma ça fait pu un pli su différence des jeunes femmes d’en bas vu que les ingénieux d’en haut, à leu tour y bavent devant les poulettes d’en bas. Ma comme tout ce peau grès y coûte la peau des fesses, les femmes y soyons aussi descendues à mine itou mais pas avec la paye des gars, à ç’t’heure qu’a ouvri le nouveau puit et qu’avions besoin d’monde. femmes mineuresC’qui fait qu’ y avions pu d’fou-lard su tête mais un casque de mineux que tu savions pu au sorti d’la mine si c’est un gars ou une minette. De plus en venant du travail faut qu’à fasse à manger, pusse le manage et pusse les minots quand retour la garderie, pusse a comme avant le mari qui retourne à maison ben saoul du bistrot quand les minots y faisions dodo. Ou elle est l’abération des femmes ? Zont pu l’temps d’prendre du bon temps. Tant que moi, j’su perdu ma fonction d’bouillotte cause que les femmes zont pu l’temps. Et zont pu l’temps itou d’m’nourri à c’t’heure que j’leur sert pu. Y a juste queuq’fois les hommes de la Girie qui m’donions du manger à cause que leu ligion y leu dit d’y donner à manger aux idiots comme moi. Ma J’a obligé retourner au berge pareil que quand la rève. j’y attends à les pis démis y finisse comme l’aut’fois. Mais Gaston y m’dit que ces pis démis là du peau grès une fois que ça prenions racine, jamais ça finir car y a pas de médecine pour, vu que c’est dans les cerveau. Vu que moi j’en ai pas, j’pouvions pas ête con ta minet.

pou la finasse a gagne pusse

pou la finasse a gagne pusse

À plus qu’y m’dit le Gaston, cause le cridit, y sont venu maintenant et-qui-s’lave d’la finasse des banques qui fait travailler pusse les femmes et les hommes pou la finasse a gagne pusse. Que même s’y s’voyent pu riche y tombe pu en pu pauv qu’avant. Et que ça aussi c’est un siècle vicieux. Y a des fois ou j’ y comprends pas c’qu’y dit au Gaston mais ça doit ête ben songé vu qu’y est jour-à-lisse et moi l’idiot du village. Mais moi avec les pis démis des futés qu’est pas soignable, j’ai pu personne à bouillotter ni qui m’bouillotte… Juste Monchien qui s’fait vieux et moi itou. J’y faisions appel au peuple comme y dit Gaston que si quequ’minette en manque elle écoute a mission à Gaston a veut que j’soye sa bouillotte j’quitterai ce village qu’est devenu un village de malade pou y faire son idiot tout à elle seule et ben ben la bouillotter comme elle veut. J’suis un « pro » comme y dit le Gaston.

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aujourd’hui : JE SUIS MIGRANT !


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